Communiqué de Claude Bartolone - Décès d'Henri Emmanuelli

La  République perd aujourd'hui l'un de ses plus fidèles serviteurs, et l'Assemblée nationale l'une de ses plus grandes voix.

Engagé en politique à l’âge de 27 ans aux côtés de François Mitterrand, Henri Emmanuelli n’a eu de cesse de porter avec force et ferveur les valeurs de la démocratie et les promesses de la République.

Élu député pour la première fois en 1978 dans la 3ème circonscription des Landes, Henri Emmanuelli a, par la suite, assumé les plus hautes responsabilités au sein de l’État et du Parlement. Plusieurs fois ministre dans les Gouvernements de Pierre Mauroy puis de Laurent Fabius, il est élu en 1992, Président de l’Assemblée nationale.

Nul mieux que lui sans doute ne connaissait le rôle essentiel confié à l’Assemblée nationale dans notre  République parlementaire. Outre les fonctions de président  de l'Assemblée nationale, il assuma celles de Président de la commission des finances de 2000 à 2002.

C'était un immense parlementaire,  respecté sur tous les bancs de l'Hémicycle, intransigeant mais toujours soucieux de la qualité du débat démocratique, qui nous quitte aujourd'hui.

En juillet 2012, il devint président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, œuvrant au développement économique et territorial du pays.  
Henri Emmanuelli s'engagea, toute sa vie, au service des plus humbles.

Il représentait avec fierté les habitants du Département des  Landes, département dont il assurait la présidence quasiment sans discontinuer depuis 1982.

Son engagement et son dévouement le menèrent également à occuper et à assumer la première des responsabilités au sein de sa famille politique, le Parti Socialiste. Et cela parce qu'il était aussi une voix majeure de la gauche.

Henri Emmanuelli avait le militantisme chevillé au corps, c'était un combattant. Ses prises de position en faveur du progrès social, de la lutte contre les inégalités et des services publics, qui étaient pour lui le ciment de la cohésion sociale, constituent pour ses amis politiques et bien au-delà, à la fois un testament et une promesse.

Avec une immense tristesse, j’adresse, au nom de la Représentation nationale,  mes condoléances à sa famille, à ses proches.