19ème Parlement des enfants

19ème Parlement des enfants,
25 juin à 12h15 -  Hôtel de Lassay

Mesdames, messieurs les députés,
Mesdames, messieurs les membres du jury,
Chers élèves,
Mesdames, messieurs les enseignants,
  
Je suis très heureux de vous accueillir, ici, à l’Assemblée Nationale, pour la remise du prix du 19ème Parlement des enfants. 

Je tiens à saluer très chaleureusement vos professeurs,

vos parents, les fonctionnaires de l’Assemblée Nationale
et ceux de l’éducation nationale, qui ont aidé à la réussite de ce Parlement des enfants. 

Qu’est-ce que l’Assemblée Nationale ? Comment désigne-t-on les députés ? Que font vos parlementaires ? Comment élabore-t-on et vote-t-on la loi ?

Ce sont autant de questions que vous avez pu soulever avec vos enseignants tout au long de l’année.

Si vous êtes encore trop jeune pour exercer votre droit de vote, il va falloir attendre vos dix-huit ans, vous avez pu découvrir dans vos familles, votre école et dans votre classe comment s’organise la vie en société et ce que sont les règles du vivre ensemble.

Je suis persuadé que, dans le cadre de la préparation de votre proposition de loi, vous avez échangé, écouté les arguments de vos collègues. Vous avez débattu avec engagement, passion et conviction tout en respectant les opinions de ceux qui ne pensent pas comme vous. Vous vous êtes réunis pour décider de ce qui vous paraissait juste et utile.

La citoyenneté se pratique au quotidien. Au cours de cette année, vous en avez appris les fondamentaux et vous l’avez pratiquée. La citoyenneté, c’est le carburant de notre République.

Et vous en êtes l’avenir. La démocratie a besoin de votre énergie, de votre enthousiasme, et de votre jeunesse.

Vos travaux vous ont permis d’approfondir le sens de la devise de notre République : « liberté, égalité, fraternité ». Cette devise, héritée de la révolution française de 1789, inscrite sur le fronton de votre mairie et de votre école, constitue l’identité profonde de la France.

La liberté, tout d’abord, c’est la liberté d’aller et venir, de penser, de s’exprimer, de choisir la vie que l’on souhaite mener, sans risque, sans peur, sans exclusion ni persécution.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, être libre, ce n’est pas n’en faire qu’à sa tête et ne penser qu’à soi : lors de vos débats en classe, vous avez sûrement constaté que la vraie liberté implique aussi le respect des autres, de leurs choix et de leurs opinions.

L’égalité, ensuite, reconnaît à chaque personne, quelle que soit son origine, son âge, son sexe ou la couleur de sa peau, les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Nous sommes tous différents, bien sûr, et c’est heureux ! Nous avons chacun notre personnalité, nos talents, nos goûts, nos qualités et peut-être même quelques fois nos défauts, mais tous, dans la République, nous devons pouvoir disposer des outils nécessaires pour construire et réussir notre vie.

La fraternité, enfin, c’est considérer que toutes les femmes et tous les hommes appartiennent à la même grande famille, l’humanité. Affirmer que tous les hommes et toutes les femmes sont frères et sœurs, c’est estimer que ce qui les rassemble est plus fort que ce qui les sépare.

La fraternité donne tout leur sens à la liberté et à l’égalité : elle est indispensable pour permettre à tous les habitants de notre pays de vivre ensemble et de se rassembler pour former une société unie et solidaire, enrichie par sa diversité.

Cependant, il ne suffit pas de proclamer ces valeurs, aussi belles soient-elles. Il faut les faire vivre tous les jours et les adapter sans cesse aux évolutions du monde. C’est d’autant plus vrai à ce moment de notre histoire où les difficultés sociales que connaissent certains de nos compatriotes, génèrent du doute.

J’ai été très touché par les propositions de loi qui se fondent sur notre devise républicaine. L’ensemble des propositions de loi finalistes sont empreintes d’une très grande générosité. Elles manifestent un souci de préparer le monde de demain.

Permettez-moi de saluer le travail des finalistes : élèves de l’Ecole élémentaire du Centre de Monthermé (académie de Reims) pour leur proposition de loi encadrant les effets du tabagisme sur les enfants ; les élèves du lycée français de Singapour pour leur loi relative à la promotion de l’usage des nouvelles technologies ; les élèves de l'école élémentaire Saint-Thomas de Strasbourg pour leur proposition de loi encadrant la consommation de boissons sucrées et de sodas.

Chers élèves de l'école élémentaire Roger Cerclier de Guéret (Académie de Limoges), félicitations pour la qualité exceptionnelle de votre proposition de loi visant à permettre aux parents d'enfants hospitalisés de rester auprès de leur enfant gratuitement.

La relève de nos parlementaires est là, comme en témoigne le succès de votre proposition de loi qui a recueilli 75% des votes!

Derrière ce succès, il y a une réalité qui est parfois dure, voire même difficilement supportable, que vous avez essayé de corriger avec une grande générosité. Je pense évidemment à l’élève de votre classe dont le petit frère est hospitalisé à  l’Hôpital Necker. Afin d’aider tous les enfants malades, vous avez proposé de soutenir les parents financièrement pour les frais engagés liés à l’hospitalisation. Grâce à vous, c’est un droit fondamental de l’enfant qui est effectivement garanti.
 
Félicitations ! Et merci à vous !