Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mes chers collègues,
Pierre Mauroy s’est éteint le 7 juin.
Disparaît une grande figure locale, une grande figure parlementaire et, surtout, une grande figure de la République.
Pour beaucoup de nos concitoyens, le nom de Pierre Mauroy est, de manière indélébile, attaché au département du Nord et à la ville de Lille, aux destinées de laquelle il présidera pendant plusieurs décennies, au point de la personnifier.
Les députés que nous sommes garderont aussi le souvenir de ces presque 15 années de mandat, au cours desquelles Pierre Mauroy aura porté la voix du département du Nord à l’Assemblée nationale avec une fougue, une chaleur et un humanisme à l’image de cette région si attachante.
Mais Pierre Mauroy restera dans les esprits, bien sûr, comme le premier chef du premier Gouvernement d’alternance sous la Vème République.
A cette occasion, il assumera une responsabilité historique, démontrant que l’on peut être porteur d’une espérance nouvelle sans négliger les contraintes du quotidien et les réalités de notre environnement européen et international.
L’Hémicycle n’oubliera jamais.
Nous n’oublierons jamais la puissance de cette voix, de cette stature et de cette gestuelle, qui exprimaient la force de conviction d’une grande figure de France.