La disparition de Benoîte Groult saisit de chagrin tous les féministes, sans épargner les amoureux de la littérature dont elle a été une grande signature. Benoîte Groult a été de tous les grands combats en faveur du droit des femmes, et son œuvre en est profondément marquée : « Le féminin pluriel », « La part des choses », « Ainsi soit-elle » témoignent de son observation fine des bouleversements sociaux dans les rapports entre les hommes et les femmes.
Résolument engagée dans la dénonciation des mutilations génitales féminines, elle aura ainsi porté des combats politiques, dont celui sur la féminisation des noms de métiers de grades et de fonctions, à la demande de Yvette Roudy, alors ministre des droits de la femme. Son dernier livre, autobiographique, portait un regard acéré et sans condescendance à l’égard du jeunisme, et de l’évolution des femmes dans une société d’hyper consommation. C’est une grande dame qui nous quitte. Au nom de la représentation nationale, j’adresse mes sincères condoléances à sa famille.