Claude Estier vient de s’éteindre à l’âge de 90 ans.
Celui qui s’engagea dans la Résistance en 1942 n’a eu de cesse de combattre toute forme de fanatisme et les sectarismes. Claude Estier était une voix singulière et ne craignait pas d’afficher son anticonformisme.
Celui qui fut journaliste, des années durant, portait un regard aiguisé sur le monde qui l’entourait. Il fit le choix à partir de 1965 de rejoindre François Mitterrand pour l’accompagner dans son aventure politique. Ils étaient une poignée, et Claude Estier a été une cheville ouvrière du rassemblement populaire de la gauche, menant à la victoire de François Mitterrand en 1981. Il restera ce compagnon de route jusqu’au décès de l’ancien Président de la République.
Claude Estier a été aussi un défenseur acharné du Parlement. Elu député de Paris une première fois en 1967, puis en 1981, Président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale de 1983 à 1986, c’est au Sénat qu’il est resté le plus longuement, de 1986 à 2004, y exerçant notamment les fonctions de président du groupe socialiste.
Je salue, en mon nom et au nom de l’Assemblée nationale, la mémoire de cet homme de conviction et je m’associe à la peine de sa famille et de ses proches.