Michel Rocard est mort le 2 juillet à l’âge de 85 ans.
Avec lui, disparaît un homme d’État et une partie de notre histoire politique.
Engagé très jeune contre la guerre d’Algérie, figure du Parti socialiste unifié, membre du Parti socialiste, il est une figure marquante de l’histoire de la gauche en France.
Député des Yvelines à plusieurs reprises de 1969 à 1988, devenu Premier ministre de François Mitterrand, il a su engager des réformes importantes comme le Revenu minimum d’insertion, la contribution sociale généralisée, la transparence du financement de la vie politique. Son goût des idées, l’aisance de sa pensée, la rigueur de ses raisonnements et sa curiosité étaient connus.
Son désir de paix, comme l’a montré son action en Nouvelle-Calédonie, et sa capacité à porter le regard sur des horizons lumineux, ont fait de Michel Rocard un européen aussi fervent que lucide.
Curieux de tout, il avait aussi consacré, ces dernières années, toute son énergie aux négociations sur les pôles Arctique et Antarctique. Il avait une certaine idée de l’unité et des facultés du genre humain.
La voix particulière de Michel Rocard, qui était si familière aux Français et portait une parole profonde, manquera à notre pays.
Au nom de la Représentation nationale, j’adresse à sa famille et à ses proches nos très sincères condoléances et le témoignage de notre profonde sympathie.
Je vous invite à observer une minute de silence.