Messieurs les Présidents,
Cher Jean-Christophe, cher Bruno,
Mesdames Messieurs,
Mes chers collègues,
Je suis très heureux et très fiers de participer à cette réunion exceptionnelle car ce soir, nous sommes à la veille de marquer les esprits.
Heureux, parce que j’ai le sentiment d’assister à ces moments forts de l’existence où l’histoire se cristallise. Nous sommes ici à quelques jours de l’annonce officielle par le Président de la République de la candidature de la France à l’accueil de l’Exposition universelle de 2025. Il s’agira alors pour notre pays de franchir l’ultime étape avant la décision finale d’attribution de l’organisation par le Bureau international des expositions.
Fiers, parce que beaucoup de la candidature de la France à l’exposition universelle de 2025 a à voir avec l’Assemblée nationale.
C’est en effet en janvier 2014 que fut lancée la mission parlementaire présidée par Jean-Christophe Fromantin et dont le rapporteur était Bruno Le Roux.
Ce soir, cette étape de la présentation du premier projet de la candidature de la France pour l’exposition universelle de 2025 n’est donc pas une fin mais le début d’une nouvelle aventure.
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Nous sommes un pays où l’ambition sait être fertile, où le besoin de faire grand habite notre imagination, où l’envie de rayonner est inhérente à toute création.
Même face aux doutes, aux difficultés, aux drames que notre pays affronte, nous avons avec nous ces parts d’arrogance et de folie qui nous permettent de nous plonger dans le rêve et de penser l’avenir.
Avec cette candidature à l’accueil de l’exposition universelle de 2025, c’est un peu de ce rêve que nous construisons. C’est un message de confiance en notre pays, à destination des Français mais aussi du Monde que nous voulons porter.
Une exposition universelle, c’est une opportunité extraordinaire pour donner à comprendre et à apprendre, pour permettre à l’œil de discerner au-delà de notre horizon habituel, pour s’affranchir de notre quotidien, pour suspendre un temps nos peurs et nos réticences aux profits de nos espérances et de nos fantaisies.
Une exposition universelle c’est un moment de partage et de découverte, de rencontre et de convivialité. C’est l’occasion pour les populations du monde de répondre à une invitation à la curiosité.
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C’est pourquoi, je suis heureux que nous ayons mis en place cette Mission d’information sur la candidature de la France à l’exposition universelle de 2025.
Quand les parlementaires se sont saisis de la réflexion sur l’exposition universelle de 2025, et qu’ils ont commencé à imaginer ce que pourrait être une telle candidature de la France, ils se sont tout de suite dit qu’ils devaient s’affranchir des contingences historiques pour laisser la place à ce qui fait la grandeur de la France : le souffle, l’envie.
Aujourd’hui, nous pouvons les remercier car, je sais qu’ils ont réussi à donner ce souffle à ce projet et cette envie aux Français.
Comme moi vous avez hâte de découvrir les premiers angles de cette candidature.
J’ai lu les premières idées, qui pour certaines ne sont que des ébauches, elles marquent déjà l’ambition « intimidante » de la candidature. Or, c’est de bon augure pour un projet de cette nature.
Je sais également que si le projet intègre toutes les règles du Bureau international des expositions, il explore des nouvelles normes d’exposition à la fois plus interactives, plus collaboratives, plus modernes tout en s’inspirant de ce que nous avons toujours su faire lors de ces grands rendez-vous.
Il ne s’agira pas de bâtir une nouvelle Foire de Paris au milieu de la capitale mais de construire un Village global au cœur des territoires.
Ce Village global sera le pivot de l’Exposition universelle de 2025. Il accueillera tous les pays du monde avec en son centre, un globe -comme un clin d’œil à l’initiative inaboutie d’Elisée Reclus pour l’exposition universelle de 1900- qui permettra aux visiteurs de s’immerger, de voyager, d’échanger et de participer à cette rencontre unique avec le monde.
Au-delà du Village global, ce sera une exposition en réseau avec des formes innovantes de connexion, où chaque pays sera invité à participer à des forums thématiques.
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Ce qui frappe dès le départ, Cher Jean-Christophe, Cher Bruno, c’est l’imagination et l’ambition qui habitent ce projet.
Vous le devez je crois à votre volonté d’associer à toutes les étapes de la réflexion des partenaires. Bien sûr les députés, mais aussi des dirigeants d’entreprises, des artistes et des artisans, des intellectuels et des citoyens engagés. Beaucoup sont d’ailleurs présents ce soir.
Surtout, vous avez eu l’idée remarquable de placer la jeunesse au cœur de ce projet en faisant participer à la genèse de l’idée près de 600 étudiants issus d’une douzaine de grandes écoles et d’université de Paris et de province.
Un pari gagnant. Vous avez fait appel aux étudiants, à ceux qui construiront la France et le monde de demain, ils vous l’ont bien rendu. En cette période, où les jeunes s’interrogent sur leurs avenirs individuels, vous leur avez permis de penser à ce que léguera à la postérité leur génération.
C’est un des plus enthousiasmants avantages de votre projet que de rendre à la jeunesse la chance de nous montrer ce qu’elle sait faire, que l’imagination, grâce à elle, peut encore être au pouvoir.
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Milan est à peine refermé, Dubaï n’a pas encore débuté mais nos rêves et nos yeux sont déjà tournés vers Paris et la France pour 2025.
Les dernières Expositions, depuis Lisbonne en 1998, ont lié innovation technologique et développement durable, en constituant des tribunes inédites à l’exigence d’excellence technologique.
Notre Exposition universelle sera elle à l’image du nouveau monde qui se construit sous nos yeux. Un monde multipolaire, qui se construit en réseau, où les territoires et les entreprises se spécialisent et sont de ce fait de plus en plus interdépendants et où les femmes et les hommes voyagent et circulent.
Mais parce que nous n’oublions pas l’exemplarité et l’ambition de progrès, nous n’aurons de cesse de penser à l’amélioration du sort des gens, et à la préservation de notre planète.
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Je ne referai pas ici la glorieuse histoire des expositions universelles françaises, vous la connaissez.
C’était à Paris, au temps de l’ancien monde.
Ces expositions ont marqué notre territoire et l’histoire. La télévision comme les bateaux mouche, la ligne 1 du métro comme la locomotive sont des innovations des expositions parisiennes. Et que dire de la Tour Eiffel ou du Palais de Chaillot, du Pont Alexandre III ou du Grand Palais à quelques encablures de cette salle.
Demain, l’Exposition 2025, en France, montrera que la modernité sait penser les défis durables, que nous savons, si nous nous unissons, si nous libérons nos imaginations, construire un bel avenir et marquer notre temps et nos territoires.
Faisons ressentir à nos concitoyens que rien, rien n’est trop grand pour eux, car ainsi c’est le Monde qui en profitera.
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Mesdames, Messieurs,
Chers collègues,
Place maintenant à la présentation de cet avant-projet, à quelque jour du dépôt de la candidature officiel de la France par le Président de la République.
Place au rêve pour la France et pour le Monde.
Car comme François Mitterrand, je pense que « Quand la France rencontre une grande idée, elles font ensemble le tour du Monde. ».
Je vous remercie.
