Vernissage de l’exposition
« L’Assemblée nationale au bout du pinceau »
dessins et aquarelles de Noëlle Herrenschmidt
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22 octobre 2013
Mes chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Chère Noëlle Herrenschmidt,
Lorsque vous avez contacté le président Bernard Accoyer au printemps 2010 pour obtenir une autorisation de reportage au sein de l’Assemblée nationale, je suis bien certain que vous n’imaginiez pas un seul instant ce qui vous attendait…
Après avoir commencé à dessiner dans les années soixante-dix dans la presse jeunesse, vous avez découvert le reportage en 1980, à Calcutta, puis à Hong-Kong et au Vietnam en 1990. C’est de cette époque que date votre prédilection pour les aquarelles. Parallèlement à une carrière de dessinatrice d’audiences pour La Croix puis pour Le Monde, vous avez publié, depuis plus de 20 ans, une série d’ouvrages traçant, au fil des dessins et des témoignages, des portraits sensibles de mondes aussi différents que ceux de la justice, des prisons, de l’hôpital, du lycée ou encore du Vatican.
C’est dans cet esprit que vous avez décidé de vous engager dans une enquête au long cours sur le « chemin de la loi », du Conseil d’État au Conseil constitutionnel, en passant par Matignon, l’Élysée, l’Assemblée nationale et le Sénat.
Au cours des trois années que vous avez passées à l’Assemblée nationale, de jour comme de nuit, hiver comme été, munie de votre gilet multi-poches, de vos crayons et de votre boîte d’aquarelles, vous vous êtes attachée à mettre en scène avec talent et sensibilité les hauts lieux de notre institution ainsi que son activité. Et ce ne sont pas moins de deux cents croquis, dessins et aquarelles qui sont venus au final enrichir vos cartons.
Pour effectuer la sélection présentée dans cette exposition, le choix a été difficile tant vos dessins sont superbes, vivants, mais aussi, souvent, émouvants ou drôles. L’ensemble sélectionné m’apparaît refléter fidèlement l’esprit de votre œuvre et de votre démarche.
Vos aquarelles et leurs couleurs donnent un éclairage intime au patrimoine d’exception que constituent l’Hôtel de Lassay et le Palais Bourbon. La vivacité des tons et votre dessin enlevé permettent de révéler ces lieux historiques de façon tout à fait singulière.
C’est également avec une justesse remarquable, toujours sur le vif, que vous avez observé et croqué les députés dans leurs diverses activités. Vous vous êtes attachée à les représenter à la fois en commission, lieu de travail essentiel et souvent méconnu, et en séance publique, où vos dessins reflètent en instantané et avec une grande acuité, l’intensité des débats qui s’y déroulent.
Enfin, vous vous êtes intéressée aux « coulisses » de l’Assemblée. Les principales instances, les journalistes, le personnel et les lieux de vie n’ont pas échappé à votre pinceau et vous êtes parvenue à illustrer, de façon dynamique et originale, l’ambiance et le quotidien si divers de notre institution.
Les œuvres ici présentées expriment une vision intime et vivante de l’Assemblée nationale, monumentale mais également profondément humaine, où la solennité du patrimoine architectural se conjugue avec l’intensité des débats et l’animation du quotidien des parlementaires.
Chère Noëlle Herrenschmidt, je suis bien certain que vos dessins vont régaler les visiteurs de cette exposition : les députés, les collaborateurs et fonctionnaires, si attachés à l’Assemblée, qui seront heureux d’y reconnaître « leur maison » dans ses moindres détails, mais aussi les visiteurs extérieurs, nombreux comme vous le savez, qui pourront ainsi découvrir notre institution à travers votre regard attentif, curieux, passionné, tendre et, souvent, amusé !
Pour tout cela, Chère Madame, je vous remercie, et vous laisse à présent la parole.
