Message de vœux de M. Claude BARTOLONE
Président de l’Assemblée nationale
Le 31 décembre 2012
Mes chers concitoyens,
Je vous souhaite une belle année 2013. Une année sereine mais trépidante. Une année de stabilité mais de progrès.
2012 a été à la fois l’année de tous les changements et de tous les questionnements.
Changements politiques bien sûr, depuis que les Français ont confié leur destin à un nouveau président de la République, à une nouvelle majorité parlementaire et au gouvernement qui en est issu. Je n’y reviens pas.
Questionnements aussi. 2012, ce fut le bouleversement de toutes les certitudes. Nous sommes en train de changer de monde.
Le modèle d’hier est déjà derrière nous. Et il nous revient de préparer le monde de demain. Ne pas le subir, mais agir dans la justice pour faire du goût de la solidarité, de la compétitivité, du dialogue social, de la réorientation européenne et de la transition énergétique, les fondations de ce monde nouveau.
2013 sera une année de reconstruction.
Reconstruction de la confiance en nous-mêmes, d’abord. La France, ce n’est pas rien ! La France, ce n’est pas n’importe quel pays dans le monde ! Il n’y a de place en France ni pour le destin ni pour le déclin.
Nous avons une économie puissante, des savoir-faire que nos voisins nous envient. Nous avons la liberté, le droit, la jeunesse, la culture, la créativité, une qualité de service public unique au monde ! Tous ces atouts, il faut les préserver. Quelles que soient les difficultés, il nous faut croire en notre capacité de rebond.
Il faut aussi sauvegarder notre cohésion nationale. Non, en France, on ne laisse personne au bord du chemin. En cette période, nous pensons tous à la personne âgée qui connait l’isolement, à l’accidenté de la vie qui connait la pauvreté, à celui ou celle qui connait la maladie, à ces territoires ruraux comme urbains qui ne connaissent pas assez l’égalité républicaine. Cette solidarité-là, elle ne doit pas exister simplement le temps de la trêve des confiseurs, mais irriguer la France au quotidien.
Confiance et cohésion : c’est ce que je souhaite à la France en 2013.
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2013 doit être aussi une année de reconstruction du lien qui relie les Français à leurs élus. Nous savons comme l’image de la démocratie peut se voir percutée dans ces moments de crise. L’antiparlementarisme, c’est au moins aussi vieux que le parlement lui-même…
Mais là aussi, ni destin ni déclin. Dans le respect de son indépendance et des moyens dont la démocratie a besoin, l’Assemblée nationale se réforme. L’Assemblée nationale va de l’avant.
- Elle devient plus économe avec l’engagement que j’ai pris de geler son budget pour les 5 ans de mon mandat.
- Elle devient plus transparente avec l’entrée de la Cour des comptes en son sein et la réforme de la réserve parlementaire.
Elle devient plus exemplaire avec la réduction des frais de mandat qui a été acceptée les députés.
Elle devient plus ouverte avec la possibilité pour chaque citoyen de la visiter librement le samedi.
Je veux qu’au terme de mon mandat, le lien qui unit les Français à leur assemblée soit renoué. Pas simplement par la parole, mais par le résultat.
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Enfin, mes chers compatriotes, 2013 sera pour la France, si nous nous en donnons les moyens, l’année de la reconstruction d’une République parlementaire.
Respectons le temps du parlement ! Parce que c’est le temps de la qualité de la loi, c’est le temps de l’efficacité de la réforme. Faisons confiance à la science législative des parlementaires ! J’y veillerai tout au long de cette année 2013.
Et puis, redonnons toute sa place à l’Assemblée dans la réflexion sur les grands changements de société. C’est ici, sous le contrôle du suffrage universel que ce rôle doit être joué. J’y veillerai aussi.
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Voilà, mes chers concitoyens, les vœux que je voulais adresser au pays, et à chacune et chacun d’entre vous, pour 2013 : un contrat de confiance renouvelé entre le parlement et les Français, pour une France qui va de l’avant et qui n’oublie personne sur son chemin.
Bonne année.