« Comment financer la transition énergétique ? » - cinquième débat du cycle des Mardis de l’Avenir

Les Mardis de l’Avenir

La transition écologique en débat

Comment financer la transition énergétique ?

Mardi 8 avril 2014 – Hôtel de Lassay

 

Monsieur le directeur général, cher Jean-Pierre Jouyet,

Monsieur le président de la Banque Postale, Rémy Weber,

Madame l’ingénieure générale, Dominique Dron,

Madame Bringault, qui représentez les Ong,

Mesdames et messieurs les députés,

Mesdames et messieurs,

Chers amis,

 

Nous sommes réunis à l’Assemblée nationale pour la cinquième édition des Mardis de l'avenir.
Nous avons fait le pari, il y a six mois, d’organiser à l’Assemblée nationale des débats pluralistes sur la transition énergétique. Nous avons fait le pari de la compréhension mutuelle, du respect de la diversité, et de l’intelligence collective.  

Nous avons fait le pari de la pédagogie du changement, et de l’appropriation de sujets complexes en amont du débat parlementaire.

Je suis très heureux de constater que ce pari est réussi. Jusqu’à ce jour, nous avons toujours fait salle comble !

Je veux d’ailleurs saluer Philippe Martin
qui a soutenu l’initiative dès son démarrage, dans un respect sincère du rôle du Parlement.

Vous le savez, j’aime que cette maison soit le cœur battant du débat démocratique, et qu’elle s’ouvre à tous les acteurs de nos sociétés contemporaines.

Je suis très heureux de réunir, ce soir, les acteurs du financement de la transition énergétique.

Je compte sur vous pour aborder de manière très concrète les besoins et les outils de financement, publics comme privés, qui permettront à notre pays de se transformer, malgré les contraintes budgétaires.

Nous sommes entrés dans l’ère de l’argent public rare.

L’étau budgétaire nous oblige à innover, nous oblige
à affirmer des priorités.

Il nous oblige à réduire notre déficit commercial, et les nouvelles mobilités peuvent nous y aider en diminuant le poids de l’importation des hydrocarbures.

Il nous oblige à protéger les plus fragiles, et notamment ceux qui – dans 4 millions de foyers en France ! – souffrent de la précarité énergétique et qui doivent parfois renoncer au chauffage pour tenir jusqu’à la fin du mois. Les inégalités énergétiques sont d’abord des inégalités sociales.

Il nous oblige aussi à répartir le poids des engagements financiers entre les fonds publics et les fonds privés et à compter sur de multiples partenaires pour trouver les moyens d’adapter nos logements, de développer nos entreprises et nos services, de réformer nos outils de production.

La transition énergétique, c’est le projet d’une société plus sobre, plus efficace, qui affirme sa modernité et met au service de tous les technologies de demain.

La transition énergétique c’est faire converger les ressources humaines et financières, l’ingénierie publique et privée, la production industrielle vers le progrès social, économique et environnemental.

C’est créer de l’emploi en France et promouvoir des
savoir-faire. Le Président de la République l’a tout récemment réaffirmé : le développement des filières vertes est une priorité pour le pays.

C’est aussi choisir et financer les grands projets d’équipements qui permettront à la France de tenir son rang dans la compétition mondiale.

Et au-delà, la transition énergétique porte la vision d’une société réunifiée, tournée résolument vers l’avenir.

Vous êtes nombreux, ici à proposer des solutions pour réussir ce pari. J’ai hâte de les entendre et je sais que les députés ici présents sont également curieux de ce débat.

Ces travaux, ces solutions, nous les retrouverons, j’en suis sûr, dans les prochaines semaines et les prochains mois, lors des débats parlementaires et dans le cadre de la conférence bancaire et financière sur la transition énergétique, que nous a annoncée le Président de la République lors de la dernière conférence environnementale.
 
Sans plus attendre, je laisse toute sa place au débat, et je donne la parole à Amandine Bégot qui animera la soirée.